Travailler en Thaïlande : mon expérience dans une boite thaïe

Travailler en Thaïlande

 

Depuis que j’ai enfin réparé ma page de contact, je ne me fais plus harceler seulement sur Facebook mais aussi sur ma boite mail. Mais bon, j’ai cherché, j’avoue. La question la plus fréquemment posée, à ma grande surprise, ne concerne en rien la vie nocturne de Bangkok ou les femmes à louer, mais bien le fait de trouver un emploi en Thaïlande. La plupart des demandes se résument à peu près à ça :

 

Dis Seulaï, t’aurais moyen de nous écrire un p’tit article pour expliquer comment t’as fait pour trouver du boulot en Thaïlande ? En gardant le même style que pour tes articles habituels, avec ton franc-parler et ta plume encrée dans la Chang Beer ?

 

Donc voilà, ça y est, je publie enfin cet article tant attendu. Par contre je tiens à faire remarquer qu’il ne faut pas le prendre comme une référence ou une marche à suivre, c’est juste un retour sur mon expérience de deux ans passés à travailler en Thaïlande, dans une entreprise thaïlandaise, avec uniquement des Thaïlandais. Rien à voir avec ce que vous avez peut-être vu dans le reportage « Thaïlande : Eldorado ou mirage » où un des p’tits gars bien chanceux gagne 2500€ mensuels sur Bangkok.

 

Tout d’abord, je souhaite vous rappeler qu’une expatriation ça se prépare. Il ne suffit pas de se dire que la Thaïlande c’est cool, qu’il fait chaud et qu’il y a plein de meufs qui vous trouvent hansome too mut. Y rester en vacances (même si vous y restez longtemps) et y rester pour le taf, ça n’a strictement rien à voir. La chaleur c’est bien quand on squatte la plage ou qu’on se ballade en short, mais quand il faut aller bosser en jean/chemise et qu’il fait déjà 35° à 8H du matin, c’est assez usant d’arriver au boulot déjà tout moite alors que la journée n’a pas encore commencé. Enfin bon, je vous fais un espèce de sermon mais je ne suis pas spécialement bien placé pour le faire, vu que la préparation de mon expatriation se résume en deux mots : que dalle ! Je suis parti sur un coup de tête, et j’ai bien failli revenir en France complètement fauché. Retour en arrière sur mes débuts en Thaïlande…

 

Après avoir maté vite fait sur le net comment trouver un emploi en Thaïlande, j’ai envoyé un mail au Consulat Royal de Thaïlande (celui de Lyon) à propos des visas et leur réponse était simple et précise : le mieux c’est encore de partir en Thaïlande avec un visa touristique et de démarcher une fois sur place. Pour info, ou rappel, je vous cite un passage du mail qu’ils m’avaient envoyé :

 

Il est formellement interdit de travailler en Thaïlande avec un visa touristique sous peine d’expulsion ; une fois que vous aurez signé un contrat, vous devrez faire les démarches auprès de l’immigration thaïe pour la demande du visa non-immigrant « B » professionnel ainsi que le work permit (vous verrez avec votre employeur).

 

En ce qui me concerne j’avais pris un visa touristique simple entrée (2+1 mois) et je m’étais dit que si je n’étais pas foutu de trouver du travail durant cette période, alors ça serait retour à la case départ, avec pas un rond en poche vu mon budget super limité. Sur la papier ça avait l’air simple :

 

  • partir pour trois mois avec un visa touriste

  • chercher (et trouver) un emploi sur place

  • obtenir un visa non immigrant catégorie B grâce à mon employeur (visa de 3 mois)

  • obtenir un permis de travail (work permit) grâce à mon employeur

  • changer le visa non-B de 3 mois en 1 an grâce au work permit

 

En pratique, c’est un peu moins facile que ça. Vous vous rappelez de la phrase « C’est trop tard, Bangkok l’a pris » dans Hangover 2 (Very Bad Trip 2 pour toi qui l’a vu en VF) ? Le premier truc à se demander avant de venir travailler ici, c’est « est-ce que je suis cap’ de garder la tête sur les épaules en vivant à Bangkok ? ». Pas évident pour tout le monde… et je dis Bangkok, mais ça marche aussi pour Phuket et Pattaya hein.

 

En ce qui me concerne j’ai utilisé la méthode universelle quand on cherche une réponse j’ai demandé à Google. Je lui ai donc posé la question suivante « hè vazy steuplé m’sieur Google trouve moi un boulot en Thaïlande » mais les résultats n’étaient pas fabuleux. J’ai fouillé pas mal de sites de petites annonces, j’ai même cherché des DRH sur ThaiFriendly et ThaiLoveLinks, et j’ai finalement trouvé mon bonheur avec le site JobsDB. Trop d’la bombe. Il faut simplement l’utiliser une fois que vous êtes en Thaïlande pour avoir un taux de réponse plus important à vos mails.

 

 

Envoyer des candidatures par mail

Pour résumer ma petite histoire, je suis arrivé ici pour 3 mois avec 3000€ devant moi, donc très peu de marge de manœuvre et une grosse pression pour trouver rapidement un emploi. Mais une fois arrivé ici, la pression tombe. Enfin non, elle est toujours là, mais noyée dans d’autres pressions que sont la Chang et la Leo. J’ai fait le con pendant un mois sur Bangkok (soirées, filles, alcool), et histoire de faire ça bien, j’ai enchaîné en allant faire le con pendant un mois sur Phuket. Quand j’ai chopé l’extension de visa pour le troisième et dernier mois, j’ai commencé à flipper sévère, en me rendant compte qu’il ne me restait que 30 jours pour trouver du taf. Le lendemain, je prenais l’avion pour Bangkok, bien décidé à choper un job en Thaïlande, et là, la pression (pas la bière, l’autre) était de retour. Je me suis enfermé dans ma chambre d’hôtel pendant deux semaines, et j’ai spammé comme une brute tous les DRH de JobsDB. Et quand je dis spammé comme une brute, c’est spammé à la ThaiFriendly, j’envoyais au moins une dizaine de candidatures par jour. Et pas des candidatures de merde hein, pas le bouton « quick apply », mais un truc personnalisé aux DRH avec mon CV joint à un email de motivation dans les règles de l’art :

 

  1. wesh bien ou quoi ?
  2. premier paragraphe : moi, je suis trop fort, trop balèze, je suis le meilleur
  3. deuxième paragraphe : eux : ils sont trop cools, très pros, c’est la meilleure boite
  4. troisième paragraphe : nous : on va tout déchirer une fois que vous m’aurez embauché
  5. bon ben à plus hein, tranquille t’as vu, best regards, tout ça…

 

Pour le deuxième paragraphe, j’allais à chaque fois visiter le site web de la boite en question, histoire de vraiment faire le mec qui s’est renseigné un minimum. Et lorsque j’avais une réponse positive qui débouchait sur un entretien, alors là j’explorais le site web en question jusque dans les moindres recoins de HTML pour essayer d’avoir entre 5 et 10 questions pertinentes à poser au recruteur lors de l’entretien.

 

 

Passer des entretiens d’embauche en Thaïlande

Si vous êtes habitués aux entretiens des filles de bar (hi daaling, how much you come from ?) il va falloir vous préparer à un peu de changement. Je vous conseille de bien vous mettre à niveau en anglais si vous ne parlez pas thaï, c’est le minimum syndical, à moins de trouver du boulot dans une boite française comme Essilor, Michelin, etc… mais bon moi je n’ai pas eu cette chance là, leurs DRH méchants-tout-plein ne m’ont jamais répondu en dépit de la qualité indéniable de mon CV (comment ça j’me la raconte ?).

 

En Thaïlande vous pouvez vous considérer d’égal à égal avec le recruteur : lui (ou elle) vous offre le meilleur boulot du monde et vous vous offrez la main d’œuvre parfaite pour ce poste. Attendez vous à des questions comme :

  • Pourquoi voulez-vous travailler en Thaïlande ? C’est pour les filles ?
  • Pourquoi je devrai vous embaucher quand j’ai à disposition des Thaïlandais à 15.000THB ?
  • Parlez-vous thaï ?

Même si je n’avais pas préparé grand chose avant de m’expatrier, j’avais bien en tête la réponse mail que j’avais reçu du Consulat et qui me disait que mon employeur se devait de faire les démarches pour me gérer un visa non-immigrant et un permis de travail… ce qui m’a bien été utile car les plans foireux sont à peu près aussi nombreux qu’avec chauffeurs de taxi et de tuk tuk réunis ! Entre autres, on m’a donc proposé :

  • du travail au black, avec mon visa touriste, payé en cash à la fin de chaque mois
  • du travail en règle, mais à moi de verser 50.000THB pour acheter mon permis de travail
  • du travail en règle, mais avec un salaire de 30.000THB
  • et sûrement d’autres embrouilles que j’ai oublié depuis

 

Il faut savoir qu’à part pour les postes de profs, un employeur est obligé de justifier un salaire d’au mois 50.000THB mensuels pour faire la demande d’un permis de travail. Dans ce cas là, je ne sais pas trop comment ils auraient magouillé leur affaire pour les 20.000THB de différence avec le poste à 30.000, mais je me doute bien que ça n’aurait pas été perdu, ça aurait bien fini dans les poches de quelqu’un !

 

Les premiers pas dans le monde du travail en Thaïlande

Pour être sûr de s’intégrer et de ne pas péter les plombs, il faut bien assimiler les expressions thaïes suivantes :

  • sabai sabai : à la cool (ça va, ça va)

  • mai pen rai : c’est pas grave

  • jai yen yen : reste cool (cœur froid froid)

Je ne dis pas que tous les Thaïlandais sont des feignasses hein, c’est sûr qu’on en trouve qui se lèvent à l’aube et qui vont vendre de la bouffe dans la rue toute la journée sous un soleil de plomb. Il y en a d’autres qui triment dans les champs pour un salaire de misère. Mais la plupart de ceux qui bossent avec moi sont quand même de sacrés branleurs (ils matent des films de cul au boulot, passent leur temps à chatter sur Line ou Facebook, jouent à des jeux en ligne, etc…).

 

En plus de ça, il y a un autre truc qui me gonfle aussi dans mon bureau, c’est le volume sonore. Vous voyez l’ambiance sur Walking Street ou Bangla Road ? Avec des bars un peu partout, où chaque bar essaye de pousser le son pour couvrir la musique du voisin… et ben là c’est pareil, ils sont cinq à écouter du son, mais refusent de mettre des écouteurs parce que si quelqu’un leur parle ils n’entendront pas ! Du coup j’ai investi dans un bon gros casque de monitoring bien insonorisé et j’écoute du son toute la journée… histoire de jai yen yen, en me disant que mai pen rai, sabai sabai

 

Garder la face et ne pas faire perdre la face aux autres

Pour garder la face, les Thaïlandais n’hésitent pas à mentir, même sur des sujets très importants. Je trouve ça inacceptable dans un contexte professionnel, quand on a des objectifs à tenir et des comptes à rendre. J’ai appris à ne jamais prendre pour agent comptant (en gros, à ne jamais croire) ce que me disent mes collègues de travail. C’est grave d’en arriver là, mais au bout de deux ans, j’en ai vu un paquet passer vu qu’il y a pas mal de turn over dans ma boite, et il y en a très peu à qui je fais confiance… et encore, c’est de la confiance vite fait. Parce que pour garder la face, ceux qui bossent avec moi n’hésitent pas à descendre méchamment leurs collègues absents, puis font comme si de rien n’était lorsqu’ils les recroisent, ou bien affirment même qu’ils n’ont jamais dit ça… Pays du Sourire de faux-cul, ouais !

 

Ne pas faire perdre la face aux autres est également très très important. Si vous faites ça dans une discothèque avec des Thaïs bourrés, vous risquez de vous faire planter ou tirer dessus, comme c’est arrivé récemment au Spicy. Dans le monde du travail, ça sera plus soft, mais dans ma boite ça se résume souvent à une démission. Celui qui a perdu la face, parce qu’il s’est fait incendier devant tout le monde par exemple, va se barrer et généralement en essayant d’embarquer quelques potes avec lui. C’est la promo du jour : un qui perd la face, trois qui s’en vont.

 

Le respect de la hiérarchie et des aînés

Alors ça, sérieux, ça m’énerve. Dès qu’un chef dit un truc débile, ils sont tous en train de le féliciter dans un brouhaha composé entre autres de leurs onomatopées préférées que sont ohooo, haaan, èèèèè. Je suis bien souvent le seul à oser dire « ben non en fait là c’est naze c’que tu dis » pour essayer de faire avancer le truc, mais généralement on ne m’écoute pas parce que :

  • d’une : ça ne se fait pas de contredire le chef, car il a toujours raison, il ne serait pas chef sinon
  • de deux : qu’est-ce qu’il y connaît le farang au business en Thaïlande

 

Les vacances, les RTT, tout ça…

Bon ben ça, si vous bossez dans une boite thaïe vous pouvez oublier hein, on ne peut pas tout avoir. Je croyais me rappeler que lors de mon entretien on m’avait évoqué 15 jours de congés payés par an, et je trouvais ça pas si pourri que ça finalement. Du coup au bout d’un an sans poser un seul jour, j’ai voulu prendre mes 15 jours d’un coup pour sillonner le pays avec mon frère qui venait passer ses vacances ici. Après moult explications avec la DRH, je me suis rendu compte qu’en fait c’était pas tout à fait ça le deal… Le coup des 15 jours, c’était pour dire que l’entreprise respectait les plus ou moins 15 jours fériés officiels, c’est tout. Après, pour ce qui est des congés payés, au bout d’un an on avait le droit à 6 jours de congés par an. Bam, grosse claque, surtout en repensant qu’en France j’en avais une quarantaine, et le double de salaire, plus un treizième mois, plus une mutuelle, plus une cotisation pour la retraite… Renseignez-vous bien avant de signer !

Et juste un petit mot pour en revenir aux jours fériés, en Thaïlande ils font un truc génial : si un jour férié tombe un samedi ou un dimanche, alors on ne travaille pas le lundi. Et ça, c’est top.

 

La conscience professionnelle en Thaïlande

La quoi ? La conscience quoi ? Ah ouais elle est pas mal celle-là tiens ! Comme je dis souvent en répondant aux mails que je reçois, la Thaïlande ce n’est pas juste un autre pays, c’est carrément un autre monde. Et j’ai bien halluciné à mes débuts en entreprise ici, comparé à ce que j’avais pu connaître en France. L’anecdote qui m’a le plus marqué date d’il y a plusieurs mois, quand un beau matin un de mes collègues était absent. Il se pointe finalement en début d’après-midi, l’air un peu fatigué, et croise son boss qui lui demande :

 

_ Ah ben te voilà, t’étais où ce matin ?

_ Ben, j’étais malade.

_ Malade ? Et là ça y est… t’es guéri ?

_ Ben, ouais.

_ Ça devait pas être trop violent comme maladie, hein ! Panne de réveil plutôt, non ?

_ Ah non non non, je me suis bien réveillé, et j’étais bien malade : hier soir des collègues sont passés chez moi et on a bu de la bière jusqu’à 4H du mat’ ! Du coup ce matin quand je me suis levé j’étais malade, j’ai vomi partout, et je me suis recouché.

_ Ah…

 

J’ai du toujours du mal à essayer de caser cette scène dans les contextes professionnels où j’ai évolué en France. Dans ma boite il n’y a pas vraiment grand monde à avoir une conscience professionnelle comme j’ai pu en voir en France : ici ils s’en tapent un peu, voir beaucoup. Plus on leur met la pression, moins il bossent. Si jamais ils font face à un coup de stress trop violent, ils changent de job, du jour au lendemain.

 

Entre racisme et jalousie

Bon, là je vais sûrement me faire insulter dans les commentaires. En ce qui concerne la jalousie, personne ne peut le nier, et c’est bien évident : à travail égal (enfin… à travail égal, non, disons à CV équivalent) un Thaï sera payé beaucoup moins, c’est donc un peu normal qu’ils soient jaloux, j’aurais la même réaction si j’étais eux. Quand nous gagnons 50.000THB ils en touchent 20 ou 30.000THB, ça créé forcément des tensions.

Et quand je dis racisme, je dois sûrement dire une connerie car paraît-il que le mot race n’existe pas. Enfin bon, il y a une très forte préférence nationale, pour employer une expression plus politiquement correcte. Vivre ça au quotidien n’est pas toujours évident, on a un peu l’impression d’être transparent. Pourtant je fais des efforts, j’essaye de parler thaï avec eux, mais bon… Je reviendrai sur ce point là dans un prochain article dédié au racisme en Thaïlande.

 

Une journée type au travail

08h00 : début des hostilités (normalement), mais toujours personne

08h15 : ça commence à arriver tranquillement… Après avoir pointé, certains prennent leur petit déjeuner, d’autres ressortent pour aller le chercher au Big C d’à côté

08h30 : voir 8h45, après avoir mangé tant de piment dès le matin, il est temps d’aller passer un bon gros quart d’heure aux toilettes

09h00 : ça y est, on allume les ordis, et ça commence par un petit tour sur Facebook

10h00 : pause clope, ceux qui ne fument pas suivent le mouvement pour une pause café

11h00 : hè mais au fait, il est bientôt midi ! S’en suit un bruyant débat pour se mettre d’accord sur le menu

12h01 : dans les starting blocks depuis 11h45, tout le monde est sur la route pour aller manger

13h15 : de retour avec un petit quart d’heure de retard, ça commence par une pause café et/ou clope

14h30 : bon, avec tout ce boulot accompli, on a bien mérité une petite pause, non ?

16h00 : on remet ça vite fait hein, mais c’est la dernière pause de la journée, promis

17h00 : quasiment tout le monde est parti, sauf le petit Français et sa conscience professionnelle

 

Bon, comme vous pouvez le constater, il y a quand même quelques trous durant lesquels ils trouvent le temps de bosser. Enfin, de bosser, ou pas. Il y a une activité que je n’ai pas fait figurer sur cet emploi du temps, c’est la sieste. Et oui, quand il en a marre de bosser, le Thaïlandais dort.

 

emploi thailande

 

Conclusion sur le travail en Thaïlande

Hum, honnêtement, le travail en Thaïlande c’est comme l’alcool : il ne faut pas en abuser. J’avais cet article sous le coude depuis un petit moment déjà, j’attendais juste de trouver le temps de le finir, et aujourd’hui j’ai trouvé une bonne occasion de le publier… après deux ans dans la même boite, je sature (et pas qu’un peu), et du coup j’ai donné ma démission aujourd’hui. Je vais donc reprendre ma stratégie gagnante : spammer tous les DRH de JobsDB en espérant trouver une boite un peu plus farang friendly, enfin, tout sauf une entreprise 100% thaïe. Avec, si possible, un meilleur salaire, plus de congés, et tout plein de jolies Thaïlandaises. Voilà, on arrive au happy ending de cet article, j’espère que ça ne vous aura pas découragé de venir bosser en Thaïlande, car je retiens quand même pas mal de points positifs de cette expérience, parmi lesquels :

 

  • une immersion totale qui m’a permit de progresser en thaï sans jamais avoir été à l’école
  • des relations hors des réseaux de farangs expatriés (que j’évite plus ou moins, d’ailleurs)
  • une collection de films de cul thaïlandais, coréens et japonais
  • et sûrement d’autres choses dont je me rendrai compte plus tard, avec un peu plus de recul…

 

N’hésitez pas à commenter cet article, que ça soit pour partager votre expérience professionnelle en Thaïlande, vos réactions, ou vos questions vis-à-vis de ce billet un peu plus sérieux que d’habitude. Avant de vous laisser je vous rappelle encore une fois que ceci n’est pas à prendre comme une généralisation de toutes les entreprises thaïlandaises, mais plutôt comme une caricature des Thaïlandais(e)s avec qui j’ai bossé ces deux dernières années…

 

 

Recherches Google qui ont permis de trouver cet article :

Soit tu fais tourner, soit tu vas jouer à saute-mouton avec une licorne 🦄

A propos de l'auteur

Sly Nakrap

Sly, aka Seulaï (สไล), est expatrié en Thaïlande et habite à Bangkok. Tout comme Bernie Noël il a 29 ans mais bientôt 32. Et tout comme Alain Delon, il aime bien parler de lui à la troisième personne, parce que ça fait genre c'est quelqu'un d'autre qui écrit ce texte pour parler de lui. Également connu sous les pseudonymes de Slylock Holmes et Anakin Slywalker, Sly aime bien raconter sa vie dans ses Chroniques, mais il ne le fait pas souvent car il a la flemme.

53 commentaires :

  1. si je ne me trompe pas ?,
    quand on arrive en thai avec un visa 2+1 touriste
    il faut sortir du pays et revenir avec le visa b non immigrant
    pour le worl permit.

  2. Maintenant que tu t’es barré, tu peux nous dire ce qu’elle faisait, ta boîte?

    Bon vent dans tes nouvelles recherches 😉

  3. Expérience très sympa à lire comme d’hab, je partage à 100% 🙂

    Chapeau bas pour avoir trouvé du boulot si rapidement !

    JobsDB, j’ai un taux de retour qui frôle le 0 absolu.

    Bonne chance pour ta nouvelle recherche d’emploi !

    @+

  4. oui tu travaillais dans quoi sly ?

  5. Encore une petite douceur cet article.

    En parcourant buttersly.com j’imaginais tomber sur un blog standard aux chroniques blindées d’infos certes très utiles mais souvent rédigées avec parcimonie concernant des sujets brûlants au pays du sourire facile et des filles intéressées. Ou l’inverse d’ailleurs.
    Ici pas d’hypocrito-taboo, ta plume trempée dans la Chang beer mais aussi dans la cyprine est une mine d’or d’anecdotes plus croustillantes les unes que les autres, bourrées d’humour et saupoudrées d’un bon zest d’esprit, sans pour autant en dresser un portrait idyllique puisque les mises en garde sont partout en ce qui concerne les pièges à éviter.

    Bref, c’est vraiment ma came, et tout ceci est parvenu à exhorter un flippé comme moi qui n’a jamais été plus loin que Plouescat à franchir le pas et à accompagner notre ami commun le Brad Pitt Brestois dans les soirées noctamburnes de Bangkok, pour une durée encore indéterminée. Du coup j’espère vraiment que tu retrouveras quelque chose là-bas, histoire de pouvoir te payer une bière ou deux sous le soleil sud asiatique.

    Encore VGG à toi Gros, moi qui te croyais plus Booba que Baudelaire, c’est parfois à s’y méprendre.

    @ bientôt j’espère

  6. très bon article. je plussoye ce que dit Bolive dans le commentaire précédent :

    « Ici pas d’hypocrito-taboo, ta plume trempée dans la Chang beer mais aussi dans la cyprine est une mine d’or d’anecdotes plus croustillantes les unes que les autres, bourrées d’humour et saupoudrées d’un bon zest d’esprit, sans pour autant en dresser un portrait idyllique puisque les mises en garde sont partout en ce qui concerne les pièges à éviter.  »

    J’ai découvert ce site dernièrement, j’adore le ton, le 2ème degré, etc. Belle découverte.

    Voilà pour mon expérience perso : J’ai vécu environ 1 année et demi en Thailande, un jour je décide de pousser la porte d’un des nombreux taylor pour me faire faire qq chemises sur mesure parce que c’est la classe et pas cher. Les taylor étant quasi tous des indiens, siks, bangladechois, etc, je demande au barbu à turban la raison pour laquelle tout ce bizness est tenu par eux.

    Je m’attend à une explication comme quoi c’est historique etc, sauf que le mec me répond du tac au tac que les Thai sont tous des puissantes feignasses ! Très surpris par une réponse aussi franche venant d’un inconnu alors que nos sociétés occidentales nous poussent souvent à beaucoup d’hypocrisie pour sauvegarder le politiquement correct.

    Encore bravo pour ton site, continue comme ça.

  7. Salut SLY,
    petite question………
    pas envie de monter une boite là-bas, ou c’est trop compliqué en Thaillande toujours emmerdé par les impots Thai?

  8. Excellent article, mais on te l’a déjà dit, je crois.
    Je suis un peu étonné de constater que les Thaïs peuvent se comporter majoritairement, dans une boîte comme la tienne, comme des branleurs avec une conscience professionnelle proche d’un STO Français en vacances en Allemagne en 1942, ce n’est pas l’impression que j’ai, mais il faut dire que nos domaines sont (sans doute) très différents.
    Je n’ai jamais travaillé comme salarié en Thaïlande, mais je fais faire du travail à des Thaïs (dans le domaine de la bijouterie).
    Si, pour mes fournisseurs, il est normal qu’ils soient consciencieux -car ils échangent mes € contre des dek sideline bonasses, des fûts de Chang Beer ou pour l’éducation de leur futures dek sideline de filles-, j’observe assez les petites mains ou autres employés pour trouver que, dans l’ensemble, ça bosse bien et sérieux. Même en mars-avril où on crève de chaud dans les ateliers de Chinatown, Silom ou de Chanthaburi. On est très loin de certains semi-esclavage comme en Inde, par exemple, les employés thaïs sont cools, on peut discuter avec eux, mais ils n’en profitent pas pour lâcher leur taf. J’y trouve la conscience professionnel bien plus élevé qu’en France, où même les artisans dépendants financièrement de tes commandes se comportent souvent en fumistes.
    Ceci dit, j’ai aussi constaté dans d’autres domaines que le mien -ou dans les frangins de mes ex- que le Thaï mâle et jeune préfère souvent se la couler douce que de bosser au 7/11 du coin, quand il a le choix. Et se met à bosser vraiment plus tard, quand lui arrive maturité ou besoin de nourrir une petite famille naissante. Ils prennent du bon temps quelques années entre l’école et la vie active, quoi.
    Ton domaine, que je situerais bien imprécisément dans la saisie informatique de quelque chose :p (style le Chandler de FRIENDS, pour les initiés) , m’est par contre étranger, en Thaïlande comme en France. Il faudrait que tu nous éclaire un tout petit peu 🙂

  9. Meme question que plus haut : Pourquoi pas monter une boite ici ?

    J’attend l’article sur le racisme en thailande aussi !

  10. Sinon, il y a toujours la possibilité de devenir clown, en Thaïlande…si, si… les Thaïs adorent… voici un extrait de l’une de mes nouvelles où je raconte ma propre expérience de clown…

    Comme beaucoup, après avoir craqué pour ce merveilleux pays qu’est la Thaïlande, Guillermo a voulu s’y installer. N’étant ni rentier ni titulaire d’un diplôme monnayable en Asie du Sud-Est, le seul moyen pour lui d’arriver à ses fins était de monter une affaire. Mais que faire quand on ne sait rien faire ? Le plus simple pour Guillermo aurait été de reprendre un bar comme le font de nombreux Occidentaux. Cependant Guillermo envisageait quelque chose de nouveau, une activité susceptible d’intéresser une clientèle locale, un business à vocation culturelle, un travail qui ne ferait pas de lui un alcoolique notoire en à peine trois mois. Guillermo, à défaut de savoir ce qu’il voulait faire, savait ce qu’il ne voulait pas faire. Il a rencontré beaucoup d’Occidentaux installés en Thaïlande et ne souhaitait pas être apparenté à tous ces propriétaires de bars à bière sans le sou, en léthargie éthylique quasi permanente et dont l’activité principale est de rester le cul assis sur un tabouret de bar en espérant des jours meilleurs. Guillermo aspirait à un destin plus reluisant. Et puis, à 36 ans, après avoir été livreur de pizzas à Barcelone, bagagiste à l’aéroport de Roissy et agent de sécurité au parlement de Bruxelles, le temps était venu pour lui de donner un sens à sa vie en pratiquant une activité professionnelle qui lui ressemble et dont il serait fier, le tout dans un pays où il ne fait jamais froid, où l’on peut bouffer dans la rue à toute heure du jour et de la nuit et où les vieilles rebouteuses vous gratifient de magnifiques sourires édentés quand elles vous remettent les vertèbres en place. Guillermo décida qu’il serait comique.

    Dans un hôpital psychiatrique de la périphérie de Bangkok, le docteur Vitharaporn, tout juste promu dans l’établissement, procède à sa première visite des malades. L’équipe soignante lui a conseillé de toujours commencer par la chambre VIP occupée par un ex-Premier ministre et un ancien champion du monde de boxe thaïe. Les familles de ces deux malades insistent pour que ceux-ci soient traités avec tout l’égard et l’estime dus à leur gloire passée. Arrivé dans la chambre VIP, le docteur Vitharaporn salue d’un wai le Premier ministre. Celui-ci, assis à l’extrémité de son lit, semble tenir un volant imaginaire entre les mains tout en imitant les bruits de moteur d’un camion : « VROOOM, VROOOM, SCREEECH, VROOOM ! »
    – Que faites-vous, Monsieur le Premier ministre ? demande le docteur.
    – Je conduis un chargement d’ananas à Chiang Mai, répond le malade.
    Le médecin, à peine surpris, se tourne alors vers le second patient, lequel, caché sous les draps, gigote sur son lit. Le docteur tire le drap d’un coup sec et constate que l’ancien champion du monde de boxe thaïe est entièrement nu. L’ex-roi du ring semble s’adonner à une série de pompes. Mais pourquoi bande-t-il ?
    – Que faites-vous ? demande le docteur.
    – Moi ? Pendant qu’il livre les ananas à Chiang Mai, j’en profite pour baiser sa femme !

    Guillermo a toujours aimé faire rire. Quand il a dit à Saranya, sa petite amie thaïlandaise, qu’il allait devenir comique en Thaïlande, celle-ci s’est mise à rire.
    – Tu vois, je te fais rire !
    – Tu ne parles même pas thaï, mon chéri !
    – Justement ! Il est là, le secret : je parle thaï comme une vache espagnole !
    Guillermo a utilisé les services d’un traducteur professionnel pour transcrire phonétiquement en thaï les petites histoires qu’il puise ici et là sur le Net et s’efforce de replacer dans un contexte thaïlandais. L’interprète s’est attelé à traduire au mot près les textes de Guillermo comme celui-ci le lui a demandé. Il lui a toutefois confié que ses histoires lui semblaient un peu trop grivoises en comparaison de celles qu’avait l’habitude d’entendre le public thaïlandais et qu’il n’était pas certain qu’elles trouvent un écho favorable auprès de ses compatriotes.
    – C’est justement ce que vos compatriotes vont venir chercher : du libidineux !
    – N’oubliez pas que, malgré tout ce qu’on peut voir ou écrire sur les Thaïlandais, nous sommes un peuple très pudique.
    Guillermo croit en sa bonne étoile, son gros nez rouge et sa capacité naturelle à faire rire. Il deviendra le comique le plus célèbre de Thaïlande.

    Depuis deux mois, chaque soir, Guillermo raconte des histoires sur la scène du Bangkok Comedy Club, un cabaret réunissant des humoristes, des clowns, des conteurs, des funambules et des musiciens. Tous les artistes sont thaïlandais. Guillermo est le seul étranger de la troupe. Son allure de pantin désarticulé, son gros nez rouge et ses sketchs à forte connotation sexuelle attirent un public toujours plus nombreux. Guillermo est devenu l’attraction numéro un du Bangkok Comedy Club. Il a même eu droit à un article dans le Bangkok Post. De nombreuses personnalités sont venues assister à son spectacle. La rock star thaïlandaise Sek Loso est son plus fervent fan. Guillermo est payé pour vingt minutes de représentation. Il arrive souvent qu’il dépasse la demi-heure tellement le public en redemande. Guillermo est devenu une star. Des vidéos de ses sketchs réalisées par des spectateurs et postées sur You Tube sont visionnées plusieurs centaines de fois par jour. Il paraîtrait aussi qu’on reprend les tirades de ses sketchs dans les cours de récréation. Ce soir, pour la première fois, Guillermo va jouer Mi-trayeuse mi-tailleuse ou La Petite Histoire du fermier thaïlandais qui voulait devenir moderne. Pour donner plus de consistance à son nouveau sketch, l’artiste s’est équipé d’une carotte et d’un aspirateur. Souhaitons-lui bonne chance.

    Khun Saparot est un vaillant fermier originaire de Buriram. Sur les conseils du chef du village, il a décidé d’investir dans une trayeuse à vache automatique, un modèle japonais ultra sophistiqué qui devrait lui faciliter grandement la tâche, lui qui n’a toujours utilisé que les mains pour extraire le lait des mamelles de ses vaches. Comme sa femme est partie faire des courses au marché, Khun Saparot décide d’essayer sur lui-même la machine à traire qu’il vient d’acquérir – notons que, pour cela, il a tout de même contracté un crédit étalé sur vingt ans auprès de la Thai Farmer Bank. Notre fermier insère son pénis dans l’un des gobelets-trayeurs et met la machine en marche. Il réalise très vite que cet équipement lui procure un plaisir intense, bien supérieur à celui que sa femme peut lui offrir : « Oooooh dii mak! – C’est grandiose ! » Une fois soulagé, il essaye d’enlever le boyau de succion… mais, hélas, sans le moindre résultat. Il tente en vain de déchiffrer le manuel d’instruction écrit en japonais, langue qu’il pratique aisément – Ozooooo! Yakana! – mais uniquement lorsqu’il ingurgite des litres et des litres d’alcool de riz avec les copains. Or, pour l’heure, notre fermier n’a quasiment rien bu. Khun Saparot, aussi robuste et courageux soit-il, commence à paniquer. Il tripote nerveusement tous les boutons de la machine, toujours sans le moindre résultat. Il finit par récupérer son téléphone portable et appelle le service après-vente.
    – Allô ! Je viens d’acheter votre nouvelle trayeuse. Elle fonctionne très bien, mais comment je fais pour l’enlever de la vache ?
    – Ne vous tracassez pas, répond la standardiste du service après-vente, la machine se déconnecte automatiquement lorsqu’elle a collecté dix litres !

    À la fin de la représentation, un policier en civil est venu mettre les menottes à Guillermo. L’artiste a tout d’abord pensé à une blague. Le directeur de l’établissement lui a fait comprendre qu’il n’en était rien. La femme du sénateur ultraconservateur Anupong, présente dans la salle, n’a pas du tout apprécié sa vision dissolue du monde paysan. Elle s’est dite extrêmement choquée : « Les farangs ternissent l’image de notre si beau pays, a-t-elle lancé. Les femmes russes paradent les seins à l’air dans les lieux de culte. Les Allemands viennent tripoter nos enfants. Les Français séduisent nos grand-mères pour pouvoir obtenir une carte de résident. Et quand on autorise un artiste occidental à venir faire le clown sur une scène thaïlandaise, c’est pour le voir introduire une carotte dans le boyau d’un aspirateur en racontant des insanités ! La Thaïlande n’est pas un lieu de dépravation où tout est permis ! À nous, Thaïlandais, de ne pas nous laisser contaminer par le virus de la perversion occidentale ! Farang go home! »

    • Très sympa, merci Cyril!

      • Mai pen rai kap, khun Kor…

        Des idées de business porteurs en Thaïlande (forte demande) :
        – maison de retraite (pour farangs) mais gros investissement
        – école d’hôtellerie (à la française)
        – Lounge-club avec musique thaïe des années 70 (clientèle thaïe branchée)
        – conseil en sécurité incendie (hôtels)
        – magasins bouffe + gadget pour chiens

        …ou clown… mais la censure veille…

        chock dii khun Kor

      • Amusant Cyril,

        J’ai justement commencé à étudier la piste maison de retraite pour Farang, c’est du business 100% sur mais en effet l’investissement est trop important pour moi (du moins pour l’instant…) et il faudrai un autre associé qui puisse investir. Mais l’idée est en effet trés bonne, par contr ela boutique pour chien je dois bien avoué ne pas y avoir pensé lol

  11. Tain du coup je me dit que je me suis bien fait avoir à me satisfaire de 50k bahts/mois…

  12. Tu m’as bien fait rire … tres bien ecrit ca fait plaisir !

    perso ca fait trois ans que je suis a BKK, apres avoir galere dans 4 boites (chisoises thai palonais et sinagaporienne) j’ai enfin trouve une boite qui m’as fait mon work permit … putain ENFIN !

    Jobsdb.com c’est aussi ma bible j’y retourne tres souvent dailleurs, en ce qui concerne les thai je valide 90%, je conseil donc a tous de bosser en entreprise de hong kong, singapore ou japonaises, les thai ont trop l’habitude de sous payer, le principe est d’idolatrer le patron de le respecter parcequ’il a du fric et non pour autres choses

    moi ca me degoute, ils lachent rien aux employes, aucunes augmentations, rien quoi mais ce qui est le plus frappent c’est que ces employes aiment ca !
    La vie suffisante comme ils disent (chiwit pojai) en gros cherche pas mieux occuppe toi de ce que tu as deja … tres joli sur le papier mais les patron en raffollent … surtout au moment de partager les benefices

    venez nous voire a BKK, mais faites le en mode guerrier ! Y’a tout a gagner et beaucoup de patience a perdre !

    • N’est ce pas légèrement exagéré ? Un simple employé n’a pas d’évolution de carrière ?

      • voila ca fait maintenant 5 ans que je suis a bkk, 2 ans apres je me reli et je confirme il vaux mieux changer de boite que demande une augmentation. a chaques demandes d’augmentation on me donne quoi … 1000 baths ? a chaques changement de boite 5000K

  13. Hello Sly,

    Très très bon encore une fois, c’est amusant parceque je t’ai justement envoyé un mail à ce sujet et mon désir d’expatriation il y a quelques jours. D’ailleurs si tu as le temps n’hésites pas à me répondre (bon après je sais que tu as sans doute plein d’autres trucs à faire, mais bon qui ne tente rien à rien) !

    Juste pour info si tu gagnes moins que 50KBath ce n’est pas un pb, en revanche tu es imposé sur la base de 50K, en gros pour ne pas se retrouver avec la carotte de Guillermo ailleurs que dans l’aspirateur il faut demander à son BOSS de payer la différence.

    Sinon pour ceux qui parlaient de monter une boîte c’est bien évidement possible sauf que les capitaux doivent être Thaï à 51%. Après il existe quelques montages plus ou moins efficace (et là avoir un bon cabinet d’avocat est important) pour en garder le contrôle. Bcp de gens font cela, le tout c’est que le montage doit être top et pouvoir s’adapter à un potentiel changement de législation. Je pense que Sly a déjà dû y penser 😉 (Autre contrainte c’est 2M de bath d’investissement + 4 employé Thaï par Work permit)

    Si non je suis actuellement en train de regarder de très près la possibilité de m’expatrier (en montant une structure, reprenant un commerce ou bien en trouvant un taf). Je suis chaud comme la braise et étudie toutes les possibilités. Je peux vous dire que trouver un boulot n’est pas du tout évident (du coup je songe de plus en plus au rachat ou monter une boîte) et que je viens de recevoir un mail assez amusant de la responsable RH de la chambre de commerce Franco-Thaï. En gros, je postule sur une des rares offres où le Thaï et l’expérience en Asie n’était pas un requirement (et sur lequel je corresponds à 100% en terme de compétences) et elle me répond que ça pas le faire car je n’ai justement pas d’expérience en Asie. Elle en remet une couche en me disant qu’il est quasi impossble pour moi (ceci dit je sais qu’elle n’a pas tords) de trouver un emploi en Asie sans avoir déjà travaillé en Asie. Assez fun en fait !!! Du coup je lui ai demandé si avant d’avoir une première expérience en Asie tous les Français expatrié avaient eu au préalable une première expérience à leur première expérience et surtout comment ils ont réussis un tel exploit……. J’attends tjs la réponse… 😀

    Bon j’avoue je ne l’ai pas exactement écris comme ça car je ne veux pas me la mettre à dos non plus hé hé mais c’est quand même cocasse, c’est un peu comme le jeune diplômé qui cherche un emploi mais qui n’en trouve pas parcequ’il n’a pas encore commencé à travailler….

    Bon quoiqu’il en soit merci pour ton retour d’expérience Sly et si le cœur t’en dis n’hésites pas à répondre à mon précédent message 🙂

  14. Ha oui au passage :

     » J’ai fouillé pas mal de sites de petites annonces, j’ai même cherché des DRH sur ThaiFriendly et ThaiLoveLinks, »

    –> Juste une perle merci pour celle-là lol. J’avoue ne pas être encore allé jusque là mais pour le coup c’est ce qui s’appelle se donner corps et âme!

  15. salut sly
    dans respect de la hierarchie
    apres les ohooooo,, aaaaaaaaaaaa, ééééééééééééééééééé
    tu as oublié la serie debile d applaudissements
    a+++

    • Je vous trouve pas très corporate, les gars. Regardez plutôt Takeshi, de Kobé ou Kyoto, totalement dévoué à sa firme jour et nuit. Et qui vient passer ses 5 jours de vacances annuelles à BKK pour appliquer la procédure 4 cm/ 4 mn / 4000 thb, et tenter d’évacuer la pression qui le mènera pourtant inéluctablement au suicide.

      Lui, il est corporate 😀

      • Saparot,

        Takeshi n’a jamais payé 4000 THB, au maximum 2500 pour un short time au Rainbow 1 ou Bacara. 5 jours de vacances annuelles ? Il y en a 7 jours en Mai et souvent 10 jours en aout. Takeshi a aussi énormement de week end de 3 ou 4 jours.
        Takeshi gagne bien sa vie, il n’est pas rare à 40 ans que le monsieur de Kobe gagne plus d’un million de yens, il n’a pas l’a peur d’être renvoyé au Japon il est impossible de renvoyé un CDI.
        Quand Takeshi vient à Nana il vient entre collèges de travail, car il est en déplacement、et il arrivera à faire passer ses soirées à Nana Patong Cowboy en frais de bouche.

        Alors oui Takeshi a une vie de merde, mais j’aurais bien aimé être né japonais pour avoir sa vie.

        Et pour le suicide

        http://nippon.fr/fr/archives/903

  16. +1 Thom … mdr le troll qui se moque alors qu en Europe tout va mal ..chomage , crise , l etat qui te taxe a tout va, la petite delinquance est omnipresent, la police impuissante face aux sans papiers de l Est… Bref moi aussi j aurai aimé etre Takashi a gagner plein de thune et des deplacements payé par ma boite…

  17. Yo!
    Ben voilà encore un article réaliste avec de bons conseils et les pièges à éviter en vue d’approcher le monde du travail en Thaïlande. Le franc-parler est aussi un filon finalement 🙂
    A noter que la conscience professionnelle va de paire avec le montant du salaire, équation mathématique simple pouvant entraîner au pire arrivisme démesuré et alimentation du néo-esclavage, et au mieux une entreprise prospère et des salariés épanouis, alors à vos maths!
    Wesh à l’article sur le racisme en Thaïlande! Tous les peuples le sont à leur façon, on est d’accord, et à priori on est dans la généralité, okay na?
    En tout cas ça fait plaisir de voir que la grève de la plume est finie, un manque commençait à se ressentir…
    Bravo, merci encore et tout de bon dans tes recherches de taf.

  18. Thom,

    Tu marques des points, j’y suis allé fort dans la caricature. Mais je connais des Japs dans ce schéma là aussi.
    Marrant d’ailleurs, la chronique de Stickman d’aujourd’hui est un peu en rapport avec ce sujet.

    http://www.stickmanbangkok.com/StickmanWeeklyColumn2013/Bangkok-bar-Asian-customers.htm

  19. c’est bien joli de se plaindre mais les français qui travail en Thaïlande on tous oublier la même chose
     » que ici se n’est pas la France  » trouver du travail en Thaïlande avec permis c’est dur mais travailler en Thaïlande ne l’est pas du tous , ça demande 1 seul chose  » de l’adaptation  » je veux dire arrêter un peut votre fameuse « conscience professionnelle » a quoi elle sers si même votre patron s’en fous ? tous se qu’il veule sons les résultât . et puis finalement 2-3 pause cigarette et 1 heure de facebook ne fait du mal a personne .

  20. Maintenant que tu nous as raconté avec brio tes débuts dans une boite thaïe ( aussi passionnant que « Stupeur et tremblement » de Amélie Nothomb ), ça mérite au moins un second chapitre.
    Par exemple le racisme anti-farang, faut développer car peu d’entre nous avons connu cette expérience de travailler avec des Thaïs…
    Puis un autre chapitre sur le job lui-même , les compétences de Thaïs dans ce domaine …
    Si j’avais ton expérience et ta plume je ferais un bouquin du genre  » Putain , deux ans déjà … » (lol)

  21. je crois que je vais attendre ma pre retraitre a 57 ans pour vivre en thailande . je vais me contenter de mes 4/5 voyages de 15jours par an vu qu avec mes heures sup cumulable . je proffite un max de la thailande .. et ouvrir un bizness ou un taf la bas .. negatif …100% farniente et zero soucis

  22. Salut mec, pourquoi tu publies plus d’articles??!! J’ai une question à te poser, j’ai un bac+5 en commerce/management, 2-3 ans d’expériences pro, je parle un anglais moyen-correct (je pratique jamais en fait…), tu crois que j’ai une chance de trouver si je viens directement en thailande??
    Merci d’avance ton blog me fait rêver, tu te rends pas compte que tu peux changer la vie des mecs comme moi 🙂

  23. Je viens de tomber par hasard sur le blog. J’y ai mis un j’aime mais en fait j’adore. Ça me rappelle un blog de 2004 2005 qui était sympa aussi:
    c’était : BLOG DE BETON
    section: SURVIVRE A BANGKOK
    http://blog2beton.blogspot.fr/2004/11/je-survis-bangkok-travail-avec-les-tha.html
    Félicitations pour le ton, l’humour, la justesse et tant d’autres choses.
    J-F

  24. salut

    pour l’histoire du salaire a 30 000 B c’est courent ici

    officiellement ta 50 000 B ( tu luis rend en cash 20 000 B)

    se qui est pas trop mal comme deal et solution pour les deux
    pour un de départ ( ta la couverture de visa, et un salaire correcte pour débuter ici ) avidement avec 30 000 B mieux se trouver un stud ou une petite maison en pas trop cher et loin des coins à farang
    car pas possible de payer un condo 15 000 b mois
    le seul impératif est d’avoir une bouche de métro à proximité

    et avec la nouvelle ligne qui va passer à bangyai sa ouvre des portes
    (en banlieue nord on chope des maisonnette de 80m2 pour 100-150 euro mois …

    @+++

  25. Sawadee krap
    Excellent article
    pratique et surtout prés du terrain
    555
    Je l’ai rajouté dans mes liens « Utile »

  26. Je vis et bosse au Vietnam depuis plus de 4 ans, c’est dingue toutes les similitudes avec ce que tu racontes!
    C’est la culture d’Asie du Sud-Est on va dire. Il y a bcp de feignasses, surtout pour les jobs peu qualifies ou ils gagnent une misere, en revanche a l’autre extreme les gens qui veulent s’impliquer dans leur taf ce sont des grands malades, bosser jusque 23h, minuit… bosser le samedi et dimanche (bah oui un week end pour quoi faire?), et les vacances? je sais plus ca fait 3 ans que j’en ai pas pris! ils ne sont pas forcement tres productifs mais bon il faut faire des heures car c’est bien vu… Qd on est etranger souvent c’est different et on peut se permettre de prendre qques semaines pour rentrer chez soi un peu voir la famille… tout depend du poste aussi, en effet le boss a tjrs raison et il fait ce qu’il veut. Mais c’est sur, pour rien au monde je rentrerais taffer en France!

  27. Article très bien écrit, j’ai ris du début à la fin !
    A bientôt en Thailande, je suis en phase spammage de DRH…

  28. Bonjour!

    Merci pour ce billet de blog, ça m’a donné quelques idées sur mon projet en Thailande. Je viens de finir les études, et j’ai envie d’aller en Thailande depuis un moment. C’est vrai que je suis attiré par les beaux paysages et le climat tropical, et comme tous les Français, j’adore la plage, donc la Thailande est parfaite pour moi. Jusqu’à présent je n’ai jamais été en Thailande, je viens de m’inscrire dans un séjour proposé par CFA pour découvrir le pays en question pendant 10 jours (Bangkok et Phuket, c’est la base je pense), ça me permet aussi de bien réfléchir sur mon futur projet d’aller en Thailande pour avoir une première expécience professionnelle. J’aime beaucoup l’Asie, j’aurai également l’occasion de découvrir les autres pays asiatiques par exemple: le Vietnam et le Cambodge…Concernant l’attitude de travail des Thailandais, franchement ça me choquent plus trop, un copain qui est parti en Chine m’a raconté exactement les mêmes comportements chez les Chinois, juste en Chine il n’y a pas Facebook. C’est peut-être le point commun de tous les asiatiques! lol

  29. Quel racisme anti farang ?
    Quand ils voient un homme célibataire se pointer, comment ne peuvent-ils ne pas voir l’un de ces types qui :
    se bourrent la gueule à longueur de journée.
    se paient leurs jeunettes pour le prix d’un paquet de clope.
    se paient le luxe de mépriser les autochtones.
    se font payer un salaire deux fois plus important pour le même boulot.
    se plaignent de ne pas être adulés, comme tout occidental devrait l’être dans le tiers monde.

    Fallait bien que quelqu’un se charge, ici, de mettre des bémols à l’émerveillement général.

  30. EXCELLENT
    Merci

  31. Salut à toi, Sly.
    Mec, tu déchires. Ton article est très clair,concis et bien écrit. Je me suis fendu la pêche tout du long. Happy Thai Life to you.

  32. Arrête tes conneries une expatriation si on la prépare on la fait jamais.

    Suffit de se casser avec de la thune et tout ira bien n’importe où dans le monde !

  33. Très Sympa l’article.
    J’ai vécu en Thaïlande 8 ans avant de rentrer en France, il y a de ça un an et demi.
    Es-tu rentré depuis? As-tu bien avancé dans ta carrière pro sur place?

    Thibaud

  34. salut sly, t’es noyé dans un verre de chang ? Pas de réponse en publique ????? @+ bon article, juste dommage qu’on ne sache pas dans quoi tu bosses….

  35. Bonjour ou Bonsoir,

    Je suis cuisinier et pizzaiolo ,quelqu’un aurrais des astuces pour trouver un taf en Thailand?
    Je suis inscris sur des site genre expat blog et je vais voir du coter du journal gavroche, mais la demande est plus grande que l’offre en hotellerie..
    Je me rend a l’evidence que pour bosser en thailande dans ce domaine ,il faut etre pistoné si tu n’est pas un grand chef etoilé ou avoir une sacrés chance.

    si ceux qui connaissent la thailande mieux que moi,on des conseil

    merci

  36. Salut tout le monde,

    Je suis, comme vous, un amoureux de la Thaïlande et projette de m’y installer depuis quelques années déja. Cet article ne fait que renforcer mon désier de passer à l’action. Simplement, le coup de partir avec un visa touriste pour trouver un job la bas sans aucune garantie, je ne suis pas très à l’aise avec ça. Je suis diplômé Bac + 2 et mon expérience professionnelle s’est faite dans le secteur de la restauration puis dans le commerce d’habillement, où j’ai occupé des postes à responsabilités plusieurs années. Sans encore avoir fait de démarches ou envoyé de CV, j’ai la sensation que ces secteurs ne sont pas vraiment ouverts aux farangs, où peut-être à des postes plus élevés auxquels je ne pourrais pas prétendre avec mon CV actuel en France en tout cas… Je pense quand même avoir une force, par mes compétences linguistiques : je parle courament le français, l’italien, l’anglais et l’espagnol, je débute en Thaï (phom phut pasathai dai nidnoi :p) mais je compte bien prendre des cours afin d’élever rapidement mon niveau.

    D’après vous, quelles sont mes chances de trouver un job la bas ?
    Quelles seraient mes opportunités (à part prof de langue…)

    Je ne sais pas trop où trouver des réponses à mes questions, c’est pourquoi je serait très reconnaissant de voir quelqu’un accorder du temps à m’écrire, ne serait-ce que pour m’indiquer un site susceptible de m’aider.

    Par avance merci 🙂

  37. Allo,

    J’aurais idée d’immigrer en Thaillande. J’y retourne en juin.
    Je suis semi-retraité. J’ai 54ans.
    Comment faire pour y réussir.
    Le coût de la vie versus des économies.

  38. Merci pour ce partage. Plein d’humour dans le texte. J’y songe aussi à m’expatrier, gentiment. Et merci pour les bons tuyaux. Amitiés.

  39. Salut Mec !!

    Ton article m’a bien fait marre ! J’adore le ton et ta plume !! J’aurais été curieux de savoir, quel était ton job ?

  40. Salut Sly, je désirerai me mettre à mon compte en Thailande… Pourrais je avoir des conseils? Merci

  41. Salut j adore ton et te félicite car il est vraiment tres détaillée avec bcp d humour et de légèreté.
    Jai une question concernant le racisme en vers les rebeux en Thaïlande plus précisément a phuket.
    J aimerai passer des vacance la ba pour le soleil et tout ce qui va avec. J. Espere ne pas etre recaler par fille de bar oeut tu me donner ton avis merci d avance et encore bravo pour cke tu fait 😉

  42. J’adore ton article , et ta maniere de l’écrire . Merci de l’avoir publié .
    Pourrais tu m’en dire plus à propos du workpermit . J’ai une embauche mais pour 20 000 bath par mois dans une école . Et de ce que je lis de ton article il faut mini 50 000 baths . Je signe mon contrat lundi . Ou dois je faire ma demande de workpermit ? Comment ça se passe pour le permis b ? Pour ma part j’ai juste un contrat comme quoi ils m’emploient pour la somme de 20 000 baths / mois .
    Merci d’avance , nonne journée

  43. Rêve pas mon gars. t’auras jamais de work permit pour un job a 20000.

    C’est pas a toi de t’en occuper en plus, c’est a l’ecole, tu seras un clando de plus comme tous les traine savate niqueurs de putes de ce pays <3

  44. Ça ne vaut pas la peine de travailler en Thaïlande, ni d’y partir une buissenes. Gagnez de l’argent dans votre pays et prenez un long congé pour venir vous y amuser.

  45. Salut

    En tant que DRH (pas besoin de spammer ma boite) la lecture m’a fait marrer et pleurer car c’est mon quotidien ici. Un poil d’exagération sur les pauses de la journée (ou alors mon staff n’est pas au courant des minimums syndicaux et j’espère qu’ils ne liront jamais l’article) mais juste un poil, vous avez oublié la pause toilette féminine, qui lorsqu’une envie pipi prend le personnel féminin c’est toute l’équipe féminine qui se lève comme une seule femme pour prendre 20 minutes dans les toilettes. On est une équipe ou on ne l’est pas.

  46. Bon petit article, écrit avec un style de peigne derche/brosse couilles bien millenial.
    Jme suis bien marré, jvais essayer de trouver du tapin comme wat. On verra si c des ptites sluts entre eux au talbin.

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