Boom boom Boom

La vraie vie d’une fille de bar : Boom, d’Ubon aux « boom boom » à Bangkok

 bangkok red light district

Dans un petit village d’Issan, près d’Ubon Ratchatani, Boom mène une vie paisible. Issue d’une famille pauvre de paysans, elle vit chez ses parents et ne se plaint de rien. Elle est épanouie dans sa relation de couple avec un garçon du village. Son petit copain colle au cliché du thaï volage et porté sur la boisson, mais Boom ne dit rien car il s’occupe bien d’elle. Good take care na, comme elle dit.

Durant l’année de ses 18 ans, elle tombe enceinte. Sa relation avec son copain se détériore petit à petit au fil de la grossesse, et la relation qu’il entretient avec l’alcool ne s’arrange pas non plus. Au bout de huit mois, à M-1 avant le gamin, son homme la quitte. Histoire de faire ça bien, il la quitte pour sa meilleure amie. Double trahison pour Boom.

Humiliée et déshonorée par son ex, de plus en plus d’idées noires lui trottent dans la tête. Un soir, elle décide de se saouler pour se donner le courage d’en finir avec la vie. Quelques flashs de Sangsom plus tard, elle se charcute le bras gauche d’une dizaine de coups de couteau dans le but de se trancher les veines. Heureusement pour elle, elle s’évanouit avant d’arriver à ses fins et est sauvée par son frère qui venait pour lui dire d’arrêter de gueuler comme une truie qu’on égorge.

Remise de ses émotions, elle accouche un mois plus tard comme prévu. C’est un garçon. Elle décide de tout faire pour l’élever comme il se doit, seule. L’argent ne coule pas à flot dans la famille, Boom décide donc de partir travailler à Bangkok pour subvenir aux besoins de tout ce petit monde. Arrivée sur la capitale, une de ses amies lui trouve un emploi de standardiste dans une clinique dentaire. Mais Boom est une fille de l’Issan, une vraie de vraie, « une paysanne » comme elle aime dire en rigolant. Elle parle Issan, un peu Thai, et puis c’est tout. Entre difficulté d’intégration à l’équipe et problèmes d’adaptation à la capitale Siamoise, elle décide d’arrêter son job au bout de deux mois.

Son amie l’héberge durant cette période de transition, en attendant qu’elle décroche un nouveau boulot. Elle trouve bien quelques opportunités mais il y a toujours un truc qui cloche, soit du côté de l’employeur, soit de son côté à elle. Car Boom est une fille nature, elle est partout comme à la maison. Elle ne se pose pas trop de questions sur le pourquoi du comment des choses. La seule question qu’elle se pose c’est : « combien ? »… Et elle sait qu’elle a besoin d’argent pour en envoyer à ses parents qui élèvent son fils.

Avec son caractère plutôt sociable, Boom sympathise avec de nombreuses filles sur la capitale. L’une d’elles travaille au 4×4 Off Road, aka le « sikounsi », une grosse discothèque à clientèle thaïe sur Bangkok. Sa nouvelle copine lui trouve un boulot de serveuse, et Boom va rapidement aimer le fait de travailler dans le monde de la nuit. Dès qu’elle a un moment de libre pendant son service, toujours aussi à l’aise, elle monte danser sur les podiums de la boite et renvoie toutes les autres danseuses en stage. Il faut dire qu’elle sait y faire, elle passe son temps à mater des clips à la télé, et elle retranscrit à la perfection les pas de danse et les mouvements sensuels de ses idoles.

Et puis un soir, elle fait une rencontre, une mauvaise rencontre. Deux filles débarquent dans la discothèque où elle travaille. Ces deux filles sont accompagnées par deux farangs, deux beaux gosses. Boom est un peu étonnée de voir des étrangers dans une boite de nuit quasiment inconnue des touristes. Curieuse, elle s’en va discuter avec les filles pour savoir comment elles ont fait pour pécho du farang. Elle ne parle pas un mot d’anglais, mais n’en a pas besoin pour se rendre compte que les deux touristes ont flashé sur elle. À sa plus grande surprise, elle apprend que les deux farangs donnent 2000 baths par jour aux filles pour rester avec elles, alors que les filles travaillent en tant que gogo danseuses et ont déjà un salaire supérieur au sien. Boom commence à se poser des questions existentielles :

_ Alors en gros vous gagnez 10.000 THB par mois, juste pour danser ?

_ 10.000 c’est si tu danses en bikini. Si tu enlèves le haut, c’est 13.000 THB !

_ Et après si des gars ont envie de vous ils vous donnent 2.000 THB pour vous emmener faire la fête en discothèque ? Et ils vous payent à boire ? Et à manger ? Pffff… mais dites-moi où il faut signer !

Poussée par l’appât du gain, elle se dit qu’elle va opter temporairement pour cette solution de facilité histoire de mettre des sous de côté. Le travail la dégoûte, au fil des jours et des semaines elle se met à cultiver un certain mépris des farangs. Peu importe son apparence, du moment qu’il paye pour un « boom boom » (short time). Peu importe son origine et la langue qu’il parle, de toutes façons, Boom ne parle que Thai/Issan. Elle connaît simplement les chiffres en anglais pour pouvoir négocier les prix. Les seuls étrangers qu’elle respecte, ce sont les farangs qui font l’effort de parler thaï. Pour elle, ils sont différents.

Au bout de quelques temps elle maîtrise les bases de l’interrogatoire made in Issan, le fameux « hi how are you ? », « what you name ? », « where you come from ? », « one drink for me ? », « I go with you ? ». Elle fait également des progrès en japonais, et d’après elle son niveau en passa yipoune est meilleur que son niveau en passa farang. Pour elle il n’y a pas de distinction anglais/français/allemand/etc… tout ça c’est pareil, c’est des farangs, donc ça parle le langage farang.

Elle commence à sortir de plus en plus, elle fini tous les soirs en boite de nuit avec ses copines pour dépenser cet argent salement gagné. Plus ça va, plus elle boit. Et elle boit beaucoup, beaucoup trop. Le genre de fille à te coucher un breton, à boire 10 shooters de tequila puis à commander une bouteille de whisky parce qu’elle est juste mao nit noï.

Un soir, complètement bourrée, elle retrouve en discothèque une de ses copines qui porte un t-shirt « I love sex ». Boom étant incapable de lire les hiéroglyphes du langage des farangs, elle demande la traduction à sa copine. Une fois renseignée sur la signification de ces étranges inscriptions, elle trouve que les lettres du mot sex sont jolies et vont bien ensembles, et décide donc d’aller se les faire tatouer directement en sortant de boite. Sa copine, dans le même état d’ébriété que Boom, la soutient dans cette idée et lui dit que les farangs vont sûrement aimer ça…

boom boom boom

Se faire tatouer « sex » en bas du dos, une fausse bonne idée de bar girl bourrée.

Quelques mois et trois tatouages plus tard, elle fait une nouvelle rencontre, une mauvaise rencontre encore une fois. Lek vient tout juste de commencer à bosser dans le même bar que Boom, c’est la seule fille du gogo bar qui y travaille alors qu’elle n’a pas d’enfant à nourrir. Elle a simplement décidé de faire ça temporairement à la fin de ses études, histoire de mettre de l’argent de côté pour pouvoir ouvrir un salon de beauté. Lek aime l’argent, le sexe, l’alcool et les drogues dures… et pas forcément dans cet ordre de préférence.

Et c’est là que j’entre en scène. Pour remettre les personnages dans le contexte, Boom, c’est l’héroïne de ma chronique intitulée « la gogo gratuite ». Je fais sa connaissance au Playskool Gogo Bar et elle me considère rapidement comme son copain. Elle me dit qu’elle ne veut pas de mon argent, mais que par contre elle doit continuer à enchaîner les clients pour s’occuper de sa famille. Ça ne me pose pas de problèmes : je ne cherche pas vraiment de petite copine, par contre je n’ai rien contre un kik, qui semble être l’équivalent de « plan cul régulier » en thaï. Et puis je me méfie un petit peu : Boom c’est quand même la fille qui change trois fois d’age en trois semaines (d’abord 24, puis 23, et finalement non, 25 c’est mieux) !

On se voit fréquemment, avec des hauts, des bas, mais généralement on rigole bien. Mon humour second degré, elle ne le comprend pas. Par contre elle ne se lasse pas de m’entendre répéter ma vanne de merde « I like to boum boum Boom » à chaque fois qu’on se repose après avoir retourné le lit. Et puis d’ailleurs ça a aussi fait rire Lek, la fois où on a dormi tous les trois ensembles et qu’elle s’est réveillée en panique à cause des secousses sismiques qui faisaient trembler le lit :

_ Oh… Désolée… Je n’ai rien vu… Faîtes comme si je dormais.

Au fil du temps la relation se dégrade peu à peu, jusqu’à en arriver au point où on se dit à peine bonjour quand on se croise. À chaque fois que je la revois, je la trouve changée : nouveau tatouage, nouveau piercing, tenue plus excentrique, etc… Lek par contre est toujours la même, elle est toujours sympa avec moi. Elle m’a même évité de me faire virer d’une boite de nuit pour un début de baston et m’a sagement conseillé :

_ Tu ne peux pas te battre ici. D’une, on vient là tout le temps, tu serais comme un con s’ils te refoulent à l’entrée…

_ Ouais, c’est pas faux.

_ Et de deux, tu travailles en Thaïlande, s’ils appellent la police et que tu te fais embarquer, tu risques d’avoir des problèmes au niveau de ton Work Permit…

_ Ah ouais, pas faux non plus.

_ Donc si tu veux vraiment le fracasser, tu fais comme tout le monde : tu vas l’attendre dehors.

_ Hum… je crois que je vais m’en tenir à l’histoire du Work Permit, ça me semble plus sage.

_ Ou sinon tu me files 5000 baths et je te trouve des gars pour le démolir à ta place.

_ 5000 baths ? Merci, mais non merci… J’en connais qui seraient contents de casser du farang gratuitement, juste pour le fun.

Au final, plus ça va, moins je vois Boom, et plus je vois Lek, mais simplement en tant que copine. Et puis un soir, elle est complètement bourrée dans son gogo bar, elle en a marre de danser et veut que je la barfine. Je refuse. Elle commence alors à me chauffer, à m’embrasser, et fini par me dire :

_ Tu sais, c’est pas grave si on couche ensemble.

_ Ok, ça me va.

_ Non je veux dire, par rapport à Boom…

_ Oui, j’avais bien compris.

_ J’en ai déjà parlé avec elle… Elle m’a dit que si c’était juste sexuel, alors c’était ok.

_ Ok.

_ Si tu veux on peut se retrouver à l’entrée du Soi 5 vers 2h30, ça t’économisera le bar fine !

_ Sympa, pour le geste je t’offre un lady drink tiens !

Après mon aventure avec Lek, Boom tente peu à peu de reprendre sa place. Elle ne m’en parle jamais, mais je sais qu’elles en ont parlé entre elles. À chaque fois qu’on se retrouve tous les trois, Lek est mal à l’aise et fini par nous laisser.

Et puis un beau jour, je décide d’être sympa avec Boom et de l’emmener passer un weekend sur Pattaya. Elle accepte, à condition que je lui paye le bar fine pour les deux jours, soit 1200 baths. La veille du départ, je dois la retrouver à son bar pour qu’on planifie un peu le bordel, mais je la trouve complètement déboussolée. Elle me dit que ça va, mais elle bafouille, elle titube, elle a les yeux défoncés et semble déconnectée de la réalité. Au bout d’un moment elle fini par me dire que ça fait trois jours qu’elle n’a pas dormi, à cause des médicaments de Lek.

_ Les médocs de Lek ? Tu te fous de ma gueule ou quoi ? T’as cru qu’elle était médecin ?

_ Non… C’est pas vraiment des médicaments… En fait c’était du yaba.

_ Ok ok, je crois qu’on va en rester là, ces délires là ne m’intéressent pas.

_ Non ça va aller, je vais bien dormir ce soir et on se voit demain pour bouger sur Yaya.

_ Ben vas-y viens, on rentre maintenant et on va dormir, il faut que tu te reposes.

_ Je ne peux pas bouger tout de suite, je travaille.

_ Je sais bien, mais je te bar fine et on en parle plus.

_ Euh…

_ Quoi ? T’es déjà barfinée ? C’est ça le concept ?

_ Oui.

_ Ok, c’est pas grave, on se voit demain.

Le weekend sur Pattaya se passe sans problème particulier, jusqu’au moment de quitter l’hôtel. Je lui rappelle que je ne lui ai pas encore payé ses deux bar fines, mais elle me dit que ce n’est pas urgent et que ça peut attendre. Je décide alors de faire un truc débile, maintenant que j’y repense, et d’arrondir les 1200 baths de bar fine à 4000, histoire de lui donner un peu d’argent de poche.

_ 4000 ?! Mais pourquoi 4000 ? Donne moi 1200 et c’est bon !

_ Non non, je te donne 4000, tu gardes la monnaie.

_ Ok, donne moi 5000 dans ce cas là.

_ Quoi ? Mais tu te fous de la gueule de qui là ?

_ Mais je dois payer mon loyer demain…

_ Ton loyer ? Ta piaule à 2500 baths que tu partages avec Lek ? Tu as ce qu’il faut dans les 4000 je pense.

_ Mais je dois payer l’école de mon fils demain…

_ Tout ce que tu vas te payer c’est du yaba ouais ! Je cautionne pas cette merde moi.

Retour sur Bangkok. Communication rompue, hormis pour quelques « connard » et « connasse ». Lek arrête de travailler au Playskool, son petit copain débarque tout juste d’Angleterre et va s’installer avec elle sur Koh Samui. Boom reprend sa routine métro-gogo-disco et semble s’enliser dans une spirale infernale sur fond d’alcool et de yaba.

Environ un mois plus tard, la mère de Boom meurt. Elle rentre quelques temps en Issan pour se retrouver en famille, puis décide de partir faire un break d’une semaine sur Phuket avec Lek. À son retour elle tente de reprendre contact avec moi. Mais c’est déjà trop tard, j’ai déjà une autre kik, toujours au Playskool. Boom m’envoie quelques messages, auxquels je ne répond pas. Elle m’appelle parfois en pleine nuit durant la semaine, mais je ne décroche pas. Un soir, une de ses bonnes copines du Playskool me dit que Boom a rencontré un farang sur Phuket, et qu’il veut se marier avec elle. Ok, pourquoi pas. En tout cas une chose est sûre, ce mec ne doit pas lire mon blog, où alors il comprend tout de travers.

Puis vient un soir où elle me dit que le lendemain sera son dernier jour de travail, et qu’après elle quitte Bangkok pour rentrer dans sa famille s’occuper de son fils. Elle insiste pour que je sois là et que je participe à sa soirée de départ, du coup j’accepte. Au fond de moi je me dis que je vais la regretter. Et puis je me remet à penser à l’histoire du farang qu’elle aurait rencontré à Phuket. Mais bon, je ne lui en parle pas, inutile de lui faire perdre la face alors qu’elle pense juste à s’amuser avant de quitter son taf de merde.

Le lendemain soir, je la vois qui discute avec Rung, sa remplaçante dans mes numéros souvent composés. Elles rigolent et Boom tape dans la main de Rung, comme pour la féliciter, et ensuite elles regardent toutes les deux dans ma direction. Ça ressemble à un passage de relais, une sorte de tiens à ton tour maintenant, amuse toi bien ! À la fermeture du bar, on se rend tous au Penny Black sur Soi Cowboy, et on se retrouve avec un nombre démesuré de bouteilles de Blend 285.

Ce soir là elle ne fume pas, elle ne boit pas, elle danse et s’amuse en toute simplicité. Je suis déjà accompagné mais ça ne l’empêche pas de venir trinquer avec son verre de Soda water et de danser autour de moi. Je lui propose un verre, puis un autre, et encore un autre, et ainsi de suite. À chaque fois elle refuse. Elle tente à plusieurs reprises de se rapprocher un peu plus près, semble vouloir me dire quelque chose, mais à chaque fois repart avec un petit sourire gêné, un sourire presque triste.

Au bout d’un moment je commence à être vraiment déchiré, et décide donc de rentrer avec Rung. Je prend Boom dans mes bras, lui souhaite chok di, et manque de me casser la gueule en sortant de la boite. Une fois à l’hôtel, Rung lâche le morceau :

_ Alors ça te fais quoi de voir ton ex-meuf partir se marier avec un autre farang ?

_ Comment ça se marier ?

_ Ah… elle t’as rien dit ?!

_ Ben, elle m’a juste dit qu’elle rentrait en Issan chez ses parents.

_ Non, en fait elle va se marier et habiter avec son nouveau farang.

_ Et pourquoi il était pas là ce soir le mec ? Il fête pas la fin du taf de sa miss ?

_ Ben non, c’est un vieux. Il ne supporte pas les discothèques.

_ Ah… ok.

_ Mais bon, à mon avis ça ne va pas durer. Elle va prendre la bague, attendre quelques cadeaux, essayer de se faire payer une dot, et puis voilà après elle pourra divorcer et revenir sur Bangkok.

_ Mais t’es pas sérieuse là ?

_ Ben si, c’est comme ça que font la plupart des filles de bar qui se marient avec des vieux farangs.

_ Pfff…

_ Et encore, elle, elle est sympa, elle tente pas de lui faire acheter un restau ou un bar à son nom !

_ Hè mais… attends… ils se sont rencontrés quand déjà ?

_ Je sais plus… il y a deux/trois mois environ… pourquoi ?

_ Elle est enceinte ?

_ Hein ?! Ben non ! Enfin, elle me l’aurait dit je pense…

_ T’as déjà vu Boom passer une soirée sans fumer et sans boire une goutte d’alcool toi ?

_ Euh…

_ Non ? Bon ben voilà, tu peux m’appeler Slylock Holmes maintenant si tu veux.

Depuis que Boom a quitté Bangkok, j’ai eu autant de versions différentes que de gens qui m’ont donné de ses nouvelles. La mamasan du Playskool soutient la version officielle de Boom, à savoir le retour en famille pour s’occuper de son fils. Une de ses copines m’a dit qu’elle avait un copain farang, un jeune beau gosse qui parle thaï. Une autre m’a confirmé le coup du mariage avec un vieux farang. Une des danseuses du Playskool m’a récemment dit que Boom était effectivement enceinte d’un farang, mais elle ne savait pas depuis combien de temps.

Le truc qui m’amuse dans cette histoire, c’est que mariage ou pas, bébé ou pas, Boom continue de m’appeler. Bien sûr, elle ne me parle pas de ces petits détails techniques, et j’évite le sujet également. Mais elle prend des nouvelles une fois ou deux par mois, avec à chaque fois un niveau d’anglais un peu meilleur. Je pense que Rung avait raison à propos du mariage, et qu’en plus de l’intérêt financier que Boom y trouve, ça lui permet de progresser en passa farang pour mieux préparer son retour sur la capitale. Donc c’est probablement une histoire à suivre…

Recherches Google qui ont permis de trouver cet article :

Soit tu fais tourner, soit tu vas jouer à saute-mouton avec une licorne 🦄

A propos de l'auteur

Sly Nakrap

Sly, aka Seulaï (สไล), est expatrié en Thaïlande et habite à Bangkok. Tout comme Bernie Noël il a 29 ans mais bientôt 32. Et tout comme Alain Delon, il aime bien parler de lui à la troisième personne, parce que ça fait genre c'est quelqu'un d'autre qui écrit ce texte pour parler de lui. Également connu sous les pseudonymes de Slylock Holmes et Anakin Slywalker, Sly aime bien raconter sa vie dans ses Chroniques, mais il ne le fait pas souvent car il a la flemme.

13 commentaires :

  1. Sacré épisode que les aventures boomiennes de Bkk… Ça a quand même été une époque vraiment intéressante à plus d’un titre. Quelle vie de merde pour la miss ceci dit… En un sens tant mieux si elle s’est trouvé un sugar daddy pour lui ôter un peu du poids de sa propre existence. Tout le monde a le droit à un break et Boom l’a très largement mérité 🙂

  2. Vraiment super article,Sly tu as un vrai talent journalistique.Tu décris la triste réalité de la condition féminine thaïlandaise.Combien de fois ai-je entendu de leur part,le comportement de leurs ex,alcooliques,volages voir violents envers elles.Résultat:elles quittent leur village et arrivent à la capitale et tombent dans le circuit.J’ai une copine qui s’est mariée à 14 ans,tout simplement parce qu’un mec lui a pris sa main lors d’une séance de cinéma et que ça faisait jaser le village,résultat 2 gosses à 18 ans avec un mari de 4 ans son ainé incapable d’assumer.Bref,divorce et tutti quanti.
    Par contre,j’ai une question à te poser.Il s’agit du rapport de ses filles avec les proprios de ces bars de gogos.Selon tes dires,elles peuvent facilement quitter le lieu pour changer de bar ou refaire leur vie.Donc,elles n’auraient pas de « contrat » ou d’obligations?Est-il si facile pour elles de s’émanciper?
    J’imagine que le « milieu » thai n’est pas un ONG et qu’ils ont es « droits » sur ces filles.Pourrais-tu m’éclairer sur ce point?

  3. ça y est en lisant cette article j’ai capter pourquoi tu passe ton temps à balancer des saloperies sur les bar girl
    en fait y en a une qui ta bien niqué et maintenant t’a la haine c’est tout

  4. @boulbi: yep un break bien mérité, elle m’a encore appelé cette semaine, elle doit repasser sur bkk en octobre… ça sent la grosse soirée 😀

    @moreno: merci de ton commentaire élogieux, j’étais passé à côté des commentaires sur cet article désolé pour le retard de la réponse. Dans les gogo bars, les filles sont libres de partir quand elles veulent, mais la plupart du temps quand elles signent elles ont une clause à la con qui leur interdit d’arrêter de travailler si c’est pour vivre avec un client rencontré dans le bar. Dans ce cas là le client doit verser une somme d’agent au bar pour libérer la fille, j’ai entendu 50.000 THB dans deux gogo bars différents de Nana Plaza!

    @kim: je suis un gars super poli et respectueux de tous ceux qui prennent le temps de commenter sur mon blog, donc je ne te dirai pas « vas donc louer quelques neurones avant de relire l’histoire et reviens ensuite me dire où je me suis fait niquer ». Si c’est parce que je lui ai filé 4.000 THB une fois, t’as rien compris. Pour info, 4.000 c’est le tarif que payant les newbies pour une seule nuit. Je l’ai fréquentée pendant plusieurs mois, et c’est la seule fois où elle a accepté de l’argent.

  5. reponse pour moreno
    la fille peut quitter le gogo come elle veut
    par contre certains gogo demande entre 7000 et 15000 baths pour liberer la fille
    comme ca si cela ne marche pas avec le client, elle peut revenir dans le gogo a son bon vouloir
    cela est pratique dans les gogo qui tournent tres bien

  6. Bof, tu te prends la tête pour pas grand chose et tu perds ton temps. Ces meufs ça vaut rien. Fuck and Forget, c’est plus simple.

    • Mouai assez simpliste comme point de vue.
      TU peux trés bien avoir le feeling avec des filles de bar. Donc pourquoi s’en priver ? Autant profiter, passer du bon temps tout en sachant ne pas t’emballer.
      Elles sont souvent assez disjonctés ces miss mais ce sont aussi souvent des filles fun et funky
      Donc quand tu veux pas te poser dans une relation sérieuse elles offent pas mal d’atous.

      Article sympas bien que + serieu qu’a l’habitude.. Mais j’kiff tes chroniques

  7. Merci Sly d’avoir partagé cela avec nous.

    C’est dément le nombre de filles qui se font mettre enceinte par leur premier thai BF et qui se font jeter direct après. C’est d’ailleurs l’argument avancé par pas mal de thailandaises quand on leur demande pourquoi elles préfèrent les farangs aux thai men.

    La méthamphétamine ça rigole pas ! On n’y pense pas vraiment quand on voit ces filles, mais le yaba est très consommé en Thaïlande.

    Est-ce qu’elle sort un peu du lot cette fille ? Peut-être, elle a fréquenté Sly sans demander d’argent.

    Ok, par contre, je suis entre-deux en voyant les quelques « commentaires » très complaisants. La fille a quand même choisi la facilité et n’a pas trop de scrupule à scammer les touristes. En particulier le sugar daddy qui est peut être amoureux et qui croit sincèrement qu’elle l’aime pour ce qu’il est. Certains diront qu’il est te-bê, mais bon, ça arrive à tout le monde de se faire flouer.

    Perso, même si je respecte les « lady bar » je n’irais pas jusqu’à la plaindre à ce point de lui trouver son congé (= son entube) bien mérité. Il ne faut pas occulter qu’il existe des femmes thaies qui travaillent dure pour nourrir leur(s) enfant(s), au champ, à la ferme ou à l’usine, et qui vivent encore d’une manière traditionnelle. Ce qui reste possible.
    Le problème c’est qu’on voit les filles de la ville qui fréquentent les blancs et se payent des iPhone tous les 3 mois… C’est tentant.
    Il existe aussi des filles qui travaillent à Bangkok et plus particulièrement dans la night life et qui ne se prostitue pas. La facilité, l’appât du gain, c’était un peu son choix, en plus de la drogue histoire de bien prendre son pied.
    Le bouddhisme enseigne pourtant d’être heureux de ce qu’on a et de ne pas envier ce qu’on les autres il me semble.

    J’ai une copine qui travaille en bar, qui va dormir vers 4h tous les jours, avant de partir à l’université vers 7h30. Elle fait les allez-retour bar-room-école en mobylette pour économiser les frais de taxi car elle prend tout cet argent pour l’envoyer à sa mère qui élève son petit garçon. Mère qui détesterait ça fille et ne lui adresse plus la parole, sauf pour exiger en supplément de lui payer un fixe mensuel. Elle a eu le petit garçon avec un Thai qui n’a jamais vu cet enfant car il s’est tué en mobylette alors qu’elle était enceinte de 7 mois. Une fille super gentille et très intelligente, avec un très bon anglais, marquée par des cicatrices d’huile brûlante et des brûlures de cigarette qu’on lui a infligé quand elle était petite. Mais très jolie fille. Elle ne se drogue pas, elle ne s’amuse pas et quand elle bois de l’alcool, c’est uniquement pour divertir des japonais qui payent bien.

    Sinon, j’aurais voulu souhaiter à Boom qu’elle ne tombe pas sur un salaud qui a abandonné son enfant (le déclencheur). Ensuite, ça aurait été que ça famille n’accepte pas de l’argent trop facilement gagné. Mais ce que je lui souhaite maintenant , c’est que quelqu’un la sorte de la pente glissante qu’est la met., car avec ça, elle risque d’y rester. Sans aide extérieur, c’est difficile de se sortir du « monde » de la drogue. Espérons qu’elle s’en sorte.

  8. Merci Sly pour cette chroniques si bien écrites (décrites). c’est fou cette manie de toujours mentir de la part des filles de bar. Une semaine elle a 23, l’autre 25 voilà l’exemple typique.. Ce qui me fait dire qu’il ne faut absolument rien croire de ce qui sort de leur bouche.
    L’exemple du petit ami mort en moto ou qui n’a pas pris ses responsabilités de père est pour ma part un peu trop surfaite pour être vraie à ce point. A ce que j’en sais, et je connais assez bien le royaume, c’est que les couples dans les villages d’issan sont ensembles depuis leurs jeunes ages.

    Souvent par ennui dans le village, les jeunes vont vers la grande ville pour y travailler car il y a plus de possibilités. Et elles ne viennent pas toutes travailler dans les bars de Bangkok ou Pattaya. Celles qui viennent faire la pute l’était déjà au baan.

    J’avancerais même pour les aventuriers, qu’il est pratiquement impossible de lever une fille dans la quasi totalité du territoire. Allez-y pour voir! Sauf si une fille va vers vous, et là, c est plutot elle qui vous aura levé et non l’inverse. Retenez bien que la plupart on la peur du falang.

    Plus je connais le pays et plus ces généralités commencent à m’énerver.

  9. qu’est ce que ces filles encaissent comme commentaires…. bon parlons donc des braves farangs…..dans les comentateurs 2 categories que j’aime ; le beniouioui, c’est le hamster jovial quoi, feu de camp et 2 BA journalieres, fiston ira au catéchisme et la famille sera consternee que ….. et sans vaseline! bref on ne peut rien pou lui il est irrecuperable « il voit ce qu’il croit et ne croit pas ce qu’il voit » un non-comprenant?

    l’autre cest ; sale pute de menteuse, mepris ( et je suis faible ) etc… question? tu t’abaisses à accepter de forniquer avec ça?
    perso,
    je n’ apppellle jamais ces filles putes ou prostituees, ce sont des business woman pour moi, evidemment le petit judeo-chretien qui ne sommeille pas en moi m’empêche de penser que la chatte ne serait pas un produit negociable comme un autre. le mensonge? sarko-hollande? super pute alors a moins que tu ne sois un gobeur….
    l’amour c’est un commerce et en affaire le doué bat le clown…. welcome in the real world my friend… 🙂

    mais pourquoi elle m’appelle kii-koong ma bar-girl? chan rak khun! mais bien sûr mon lapin. heu gradtaai kii-sao… et j’ai 65 piges…. cela tient du miracle, en rentrant je passe par Lourdes 5555555

  10. C’est la deuxieme fois que je relis tes chroniques et je crois bien que celle-ci est ma preferee, super bien ecrite et qui en dit beaucoup sur le parcours typique d’une fille de bars made in Isaan, et ca sent le vecu, le vrai. Finalement elle ne s’en tire pas trop mal si tu compares au destin tragique de น้องเมย์ dans ton autre tres bonne chronique sur le meme sujet.

    Pour repondre a certains commentaires, oui le fuck and forget est une regle capitale mais ca n’empeche pas qu’on puisse s’attacher a ces filles, elles restent des personnes a part entiere, et a defaut d’une gf elles peuvent devenir des amies si tu les frequentes regulierement comme le raconte Sly. Le fait qu’il lui donne 4000b a un moment ne signifie pas qu’elle arrive finalement a le niquer, c’est juste un geste sincere et spontane par affection pour une amie, c’est juste humain.

    A la fin tu dis « probablement une histoire a suivre », donc n’hesites pas a nous la raconter la suite si elle reviens effectivement sur Bangkok apres avoir plume son pigeon de sugar daddy. Pas un post depuis Juillet ca fait long Sly, tu as du talent vraiment alors n’abandonnes pas meme si tu as la flemme!
    Donc Sly on attend de tes niouzes, vite une nouvelle chronique sinon je vais en ecrire une a ta place!

    • Merci pour tes commentaires. Je prépare une chronique long format là, un livre qu’on appelle ça. Mais comme je pense pas pouvoir le finir avant la date que je m’étais fixé (1er avril) je vais surement publier un des chapitres en guise de chronique 😉

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